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AEP - Tiny Forest

Fleur De Lys du Pays/ Crinum mauritianum 

Le lys du pays est une plante herbacée à bulbe de la famille des Amaryllidacées. C'est une plante endémique de Maurice. Il pousse dans des environnements semi-aquatiques d’eau douce; le long des ruisseaux, près des lacs, des étangs et des zones humides. C’est une espèce qu’on croyait éteinte jusqu'à ce qu’elle fut retrouvée à nouveau dans les années 70s dans la région de Midlands. Hélas la plante n’existe plus maintenant sur ce site suite à la construction du barrage de Midlands. Pour sauver cette espèce de la disparition, des individus furent transplantés dans d’autres localités. On croyait l’espèce éteinte en nature de nouveau, mais trois individus ont été découverts dans les environs de la réserve de Perrier (Henrietta) et une autre population près de la digue Diamamouve à Sans Souci. Toutefois, la plante est en danger critique de disparition, malgré qu’elle soit communément cultivée. La plante possède des longues feuilles étroites en gouttières. Celles-ci mesurent environ 130cm de long et 8cm de large à la base et deviennent spongieuses quand elles sont sèches. L’inflorescence atteint 1m de hauteur et toutes les fleurs rayonnent à partir d'un point central sur la tige un peu comme les rayons d'un parapluie. Les fleurs sont blanches avec un rebord violet. Les fruits sont plus ou moins globuleux de 5 à 6cm de diamètre, le plus souvent lisses, de couleur verdâtres devenant jaunes à maturité et munis d’un long bec pouvant atteindre 10cm de longueur et contenant environ 10 graines. La plante peut produire une grande quantité de fruits, mais les graines et les plantules sont dévorées par l’escargot géant africain (Achatina spp.). Cette plante est propagée en grande échelle en pépinières et elle est peut être aussi utilisée dans des projets de restauration en milieu naturelle. Elle est plantée comme plante ornementale dans les places publiques et fait depuis longtemps le charme de nos jardins. Le lys du pays a des propriétés médicinales en particulier pour soulager les douleurs de rhumatisme.



Mazambron Marron/ Aloe tormentorii

L’Aloe tormentorii est une espèce de plante succulente endémique de la République de Maurice, principalement présente sur les îles du Nord telles que l’île Ronde, l’île aux Serpents et l’île Plate. Cette espèce appartient à la famille des Asphodelaceae et constitue un élément important de la flore xérophytique mauricienne. L’Aloe tormentorii se distingue par sa morphologie adaptée aux environnements arides et exposés. La plante forme une rosette de feuilles épaisses, charnues et lancéolées, mesurant en moyenne 30 à 80 cm de long. Ces feuilles, de teinte vert bleuté à vert grisâtre, peuvent présenter des nuances rougeâtres en cas de stress hydrique ou d’exposition solaire intense. Elles sont bordées de dents marginales cornées de couleur brunâtre, typiques du genre Aloe. La floraison s’observe généralement entre la fin de l’été et le début de l’automne. L’inflorescence, portée par une hampe florale robuste pouvant atteindre 1,5 mètre de hauteur, se compose de fleurs tubulaires rouge orangé, nectarifères, qui attirent divers pollinisateurs, notamment des oiseaux endémiques et des insectes. Sur le plan écologique, l’espèce joue un rôle non négligeable dans la stabilisation des sols et la conservation de micro habitats pour certaines espèces faunistiques locales. Toutefois, son aire de répartition a considérablement diminué en raison de l’introduction de mammifères herbivores invasifs, tels que les chèvres, et de la dégradation de son habitat naturel. Classée comme espèce menacée, Aloe tormentorii fait l’objet de programmes de conservation in situ et ex situ pilotés par la Mauritian Wildlife Foundation et le National Parks and Conservation Service. Ces initiatives visent à rétablir des populations viables et à sensibiliser à la préservation de cette composante essentielle du patrimoine végétal mauricien.


 

Liane Batatran/ Pornea pes-caprae

La liane batatran est une plante pantropicale qui est présente sur les plages des zones tropicales des océans Atlantique, Indien et Pacifique. La liane batatran est une plante rampante dont les feuilles épaisses, entières, simples, alternes, à bords rougeâtres, sont bilobées au sommet et évoquent l'empreinte d'un sabot de chèvre, d'où le nom de pes-caprae ou ‘ipomée pied de-chèvre’. Elles réagissent à un fort ensoleillement en se repliant, à partir de la nervure médiane. Cette faculté permet à la plante de réduire l'évaporation et de mieux résister à la sécheresse. Les fleurs de la liane batatran ont une corolle rose pourpre et sont en forme d'entonnoir, elles ne vivent qu'une seule journée, s'ouvrent le matin et se referment à la chaleur. Elles sont regroupées en petites inflorescences axillaires de 1 à 3 unités. Le fruit est une capsule déhiscente, globuleuse, mesurant de 12 à 18 mm de diamètre, s'ouvrant par 4 valves, et renfermant 4 graines brunes munies de courts poils soyeux. Ces graines ont la particularité de flotter dans l'eau de mer sans être altérées, ce qui a permis à cette plante de coloniser toutes les zones tropicales. Cette liane qu’on rencontre sur les hauts des plages, le long des côtes sur le sable ou les galets, tolère la chaleur et la sécheresse, les sols salés et l'air marin chargé en sel. Elle est capable d'absorber l'eau presque aussi salée que l'eau de mer. Cela nécessite des procédés chimiques spéciaux pour éliminer l'excès de sel de la sève de la plante. La liane batatran est une plante pionnière sur les plages. Le sable est un substrat très inadapté pour la plupart des plantes, possédant peu de nutriment pour maintenir la vie. Pourtant, la liane batatran s'enracine dans le sol grâce à des racines épaisses, et ses longues tiges radicantes qui elles aussi s’enracinent aux nœuds et comme les racines de la liane creusent profondément, la vigne se développe rapidement et stabilise en fait de grande zones de sable, ce qui couvrent et protègent le sol et empêche l'érosion par des vents et des raz de marée. La liane batatran était autrefois utilisée pour pratiquer la pêche en lagon; les lianes traînées dans l'eau étaient peu à peu ramenées vers le bord, les poissons effrayés se jetant pour finir sur le sable. Elle est toujours utilisée dans les casiers de pécheurs pour attirer les poissons. La décoction de feuilles sert contre les enflures, les rhumatismes et les crampes. Les jeunes feuilles écrasées permettent de faciliter l'extraction d'épines d'oursins. Les racines s'utilisent en décoction contre les coliques et les fièvres. La liane batatran est aussi un remède contre les inflammations, la gonorrhée, les douleurs, les troubles gastro-intestinaux, l'œdème et le panaris. On peut voir la liane batatran sur pratiquement toutes les plages ou zones côtières de Maurice et de Rodrigues, ainsi que des ilots avoisinants, de même qu’Agalega et de Saint Brandon.

Bois a Poudre/ Gymnosporia pyria

Le bois à poudre est une plante endémique de Maurice qui peut exister sous la forme arbustive avec de longues pousses ou sous la forme d'un buisson avec des branches retombantes. Cette espèce peut atteindre 5 m de hauteur. Les branches sont lisses avec une écorce de couleur grise. Les feuilles sont insérées en hélice sur les jeunes branches longues et sur les branches courtes latérales qui paraissent attachées par groupe de trois unités, sur un même support. Les feuilles juvéniles mesurent entre 5 à 13 cm de long et 1 à 2 cm de large, sont elliptique ou ovale, pointus ou arrondis, légèrement crénelés et parfois bordées par une marge rouge ou ont une nuance rouge partout. Le pétiole est également de couleur rouge. Les feuilles adultes sont de 6 à 15 cm de longueur par 2 à 7 cm de largeur. La forme des feuilles est très variable, même si elles sont dans la même branche. En outre, une teinte rose est aussi observée sur les feuilles adultes. Le long de certains branches, des bouquets de deux à cinq feuilles se forment, au centre desquels se développe souvent une branche secondaire. Les pédoncules sont souvent de couleur rose et long de 3,5 cm. Les fleurs sont blanches, le nombre de sépales variant entre 4 et 5, et sont quelque peu circulaires ou ovales, mesurant 1,25 mm de diamètre et sont rose ou ont une marge rose. Les pétales sont circulaires ou ovales, mesurent 2,5 par 2 mm et sont finement dentées. Les étamines sont de 1 à 1,25 mm de longueur. Le pollen est libéré de manière explosive, d'où le nom de bois à poudre attribué à la plante. Le fruit est une capsule d’environ 1 cm de diamètre, verte au moment de la déhiscence, prenant une coloration jaunâtre après maturation. Les graines, de forme ovale (3,5 par 2,5 mm), sont oranges à arille jaunâtre. Le bois à poudre est une espèce de forêt sèche et semi-sèche et on la retrouve souvent dans les régions côtières. Cette espèce est surtout présente à Chamarel, Yémen, Case Noyale, Le Morne, Corps de Garde, Magenta, Bras d'eau, Plaine des Roches et sur l’île aux Aigrettes. En médecine traditionnelle l’espèce est utilisée pour soigner la dysenterie ; le bois à poudre a des propriétés diurétiques et permet de lutter efficacement contre les calculs rénaux; il possède également des activités anti-inflammatoire et anti-leucémique. Le bois à poudre se propage par bouture et il peut être utilisé comme plante ornementale pour embellir nos jardins. Le bois a poudre pourrait être menacé car certains facteurs telle que la perte et la dégradation de l’habitat due au développement, l’élevage de cerfs et la présence d’espèces envahissantes tels que la liane cerf Hiptage benghalensis.




Baume de L'île Plate/ Psidia arguta

Le baume de l’île Plate est un arbuste ou arbrisseau atteignant 1 m de hauteur. Les tiges sont de couleur marron foncé. Les jeunes tiges sont densément poilues, les tiges plus âgées sont glabres. Les feuilles vert argenté, sont hétéromorphes (qui présente des formes très différentes), celles de la phase juvénile sont elliptique et étroite, 3.5- 7,5 x 0,6-2,5 cm, aigues aux deux extrémités, poilues, avec des marges entières ou serrettes, portant jusqu'à 5 paires de dents au-dessus du milieu. Les nervures sont indistinctes sur la face supérieure ; la réticulation est visible sur la face inferieure. Les feuilles de la phase intermédiaire sont largement elliptiques d’environ 4,5 x 2,5 cm, pileuses. Les feuilles adultes sont elliptiques ou ovales 7-5 x 3,5-4 cm, obtuse au sommet, cunéiforme à la base ; plus ou moins glabres, avec des marges dentelées portant 1-5 paires de dents courtes dans la moitié supérieure. Les nervures médianes et secondaires sont proéminentes dessous, déprimées dessus. Les feuilles produisent un exsudât collant. Les inflorescences sont terminales et à l’aisselle des feuilles supérieures, elles sont glabres ou visqueuses, en grappes atteignant 14 cm de longueur et très ramifiées. Les fleurs blanches à corolle tubulaire sont regroupées (7 mm de diamètre) à l'extrémité de rameaux parfois très longs. Les fleurons femelles sont situés à la périphérie et munis d'une petite ligule. Les fleurons mâles sont tubulaires. Les fruits sont des akènes longs de 1-1,25 mm, brun clair. Le baume de l’Ile Plate est actuellement présente sur l’Ilot Gabriel naturellement, et réintroduite sur l’Ile Ronde, l’Ile aux Aigrettes, et Bras d'Eau. Elle a au fait disparue de l’ile Plate, même si la plante en a conservé le nom. La population de cette espèce est estimée à 1000-1200 individus seulement. Cette espèce est en danger dans son milieu naturel. Elle est menacée par la réduction et la destruction de son habitat a cause du développent foncier (maintenant sous contrôle). Le baume de l’Ile Plate est aussi menacé par les espèces envahissantes comme le Lantana camara ou vielle fille qui prolifère rapidement et qui est un compétiteur féroce pour cette plante. Cette espèce a été aussi en danger à cause des feux, par exemple sur l’Ilot Gabriel, qui peuvent détruire des populations entières. Néanmoins elle est aujourd’hui largement cultivée et elle est utilisée comme plante ornementale pour embellir les jardins publique ou les bordures de routes. L'huile extraite par hydrodistillation des feuilles a une propriété mycotoxique.



Barleria/ baleria observatrix

Le barleria (Barleria observatrix) est un arbrisseau endémique de Maurice qui pousse uniquement sur le Corps de Garde. C'est une espèce qui est sur la liste rouge des espèces de l’Union International de la Conservation de la Nature (UICN), et la plante est en danger critique de disparition. Lors de la dernière relevée de plantes sur le Corps de Garde, une population de 55 individus a pu être recensée. Cette espèce peut atteindre 2m de hauteur avec un tronc de 10cm de diamètre et d’une écorce gris pale. Les feuilles sont d'un vert sombre dessus, plus pale dessous et portant des poils. Les fleurs se développent au sommet des rameaux avec les pétales bleu clair ou mauves à tube blanc en forme de petite hélice. Les fleurs sont éphémères, mais elles peuvent être abondantes. Bien que le barleria ecast très rare à l’état naturel, cette espèce est propagée en pépinière et elle est quelquefois plantée dans des jardins. Elle a été réintroduite dans plusieurs réserves naturelles (ex. Ile aux Aigrettes, Ile Ronde et Mondrain) afin de pré venir sa disparition à l’état sauvage.




Bois Queue de Rat/ Acalypha integrifolia

Le bois queue de rat est originaire de Madagascar, de Maurice et de La Réunion. On distingue trois sous-espèces et sept variétés. Le bois queue de rat est un arbrisseau monoïque (qui possède des fleurs mâles et femelles en des endroits différents d'un même pied) atteignant 2 m de haut, son port est dressé, les petits rameaux sont eux étalés. Son écorce est brune à lenticelles (une sorte de pore présent sur le liège à la surface de l'écorce des arbres et formant des aspérités colorées) crème. Les feuilles simples disposées en spirale sont portées par des pétioles ou tiges de 2 à 20 mm de long, les stipules sont étroitement triangulaires de 1 à 9 mm de long. Le limbe de la feuille vert, parfois à bords rouges, ou vert au-dessus et violet à rouge en dessous est elliptique-ovale, sa base arrondie, tronquée ou cordée, apex aigu à obtus. La marge est dentée. Les fleurs mâles et femelles sont séparées. L'inflorescence mâle est un épi axillaire, solitaire, de 20 cm de long, à nombreuses fleurs. Les fleurs mâles sont très petites, à pédicelle très court de couleur vert à rougeâtre, avec 8 étamines libres et les anthères enroulées. L'inflorescence femelle est un bouquet axillaire composé de 1 à 5 fleurs. Les fleurs femelles possèdent 3 minuscules sépales, un ovaire supère (ovaire placé au-dessus des pétales, sépales et étamines) couvert d’épines charnues. Les fruits sont des petites capsules épineuses profondément trilobées. Les graines sont plus ou moins ovales, de 2.5 à 3.0 mm de long, brun pâle. Le bois queue de rat est assez commun à La Réunion, il est présent du niveau de la mer jusqu'à 1 000 mètres d'altitude environ. A Maurice on peut trouver le bois queue de rat à Combo, Chamarel, Bel Ombre, Cascade 500 Pieds, Bassin Blanc, Mt Cocotte, Plaine Champagne, Grand Bassin, Gouly Père, Les Mares, Pétrin, Florin, Mare Longue, Brise Fer, Macchabé, Perrier, Tamarind Falls, Mondrain, Piton du Milieu, Bar Le Duc, Port Louis Range, Bambous Range entre autres. La population de cette espèce est estimée à environ 100,000 individus. A Maurice et à La Réunion, la décoction de feuilles, astringente et purgative, se prend pour éliminer les vers intestinaux. Les infections de la peau se traitent avec des bains dans une décoction de feuilles. Les feuilles, les tiges et les racines contiennent des saponines, des tanins, des stérols, des terpènes et des traces d'alcaloïdes.



 

Dombeya/ Dombeya acutangula ssp. rosea

Le Dombeya acutanglia est un arbrisseau qui mesure environ 4 mètres de haut. Son écorce est grise et il a un port buissonnant, du fait de la présence de nombreux rejets à la base du tronc principal. Cette plante est hétérophile c’est-à-dire que les feuilles juvéniles et adultes son différentes les unes des autres. Le feuillage juvénile est très découpe en ‘patte de canard’ et les feuilles adultes son ovales et aigues au sommet. Cette caractéristique est très commune parmi les plantes indigènes des Mascareignes car au fil des siècles les plan tes se sont évoluées afin d’échapper aux prédateurs herbivores tels que les tortues géantes qui se trouvaient  jadis au Mascareignes. Les feuilles pointues ou découpées avec (ou sans) couleurs vives ne sont pas très appréciées par les animaux qui croient que ces dernières sont vénéneuses et pas très appétissantes. Les feuilles étroites sont aussi un moyen pour la plante de minimiser la perte d’eau à travers l’évapotranspiration. Les feuilles prennent généralement une couleur jaune puis rougeâtre au début de l’hiver et la plante se retrouve souvent dépourvue de feuilles dans les régions sèches. L’espèce en période de floraison est facile à reconnaitre grâce à ses nombreuses inflorescences roses et spectaculaires. L’inflorescence est en forme de bouquet au sommet des branches et possède des fleurs a pétales roses qui s’épanouissent principalement de mai a juin et parfois jusqu’en juillet. Les fleurs produisent un riche nectar dore qui attire les insectes, des geckos (phelsuma spp) et des oiseaux endémiques tels que les pic-pics (Zosterops mauritianus). Les fruits sont des capsules a cinq cotes recouverts d’une pilosité et contenant des petites graines noires et irrégulières. Le dombéya pousse surtout dans les forêts primaires de l’île, plus particulièrement dans es forets sèches. Des petites populations fragmentées sont actuellement présentes surtout dans les zones sèches de basse altitudes, sur quelque flancs de montagnes ex Yémen, Case Noyale, Corps de Garde, Le Morne Brabant, Snail Rock et Montagne L’etard. Il existe deux sous-espèces de dombéya aux mascareignes : D. acutangula subsp. Rosea (endemique de Maurice) et D. acutangula subsp. Acutangua (endemique de la réunion et de Rodrigues). On les distingue par les couleurs des pétales, cette de Maurice sont roses et celles de l’autre sous-espèce sont blanches. L’espèce est extrêmement rare au milieu naturelle ou elle est menacée par l’envahissement des espèces introduites tels que la goyave de chine (Psidium cattevianum), le privet (Ligustrum robustum), la liane cerf (Hiptage benghalensis) et le tecoma (Tabebuia pallida) qui sont en compétition avec celle-ci pour l’eau, la lumière du soleil, l’espace et des nutriments dans le sol et ralentissent sa croissance. Toutefois ces plantes existent en grand nombre en culture ou en pépinières et sont souvent plantées dans de nombreux jardins, espace publiques et une bordure de route. C’est une espèce qui est aussi utilisée dans des projets de conservation forestière aux Mascareignes. 


Bois Cabri/ Volkameria heterophylla

Volkameria heterophylla, anciennement connue sous le nom Clerodendrum heterophyllum, est une plante arbustive appartenant à la famille des Lamiaceae. Cette espèce est indigène aux Mascareignes, dont l’île Maurice, La Réunion et Rodrigues, et elle se retrouve principalement dans les forêts sèches ou semi-sèches, ainsi que dans les zones côtières dégradées. C’est un arbuste ou un sous-arbrisseau qui atteint en général entre 1 et 3 mètres de hauteur. Il se distingue par son feuillage hétérophylle, c’est-à-dire présentant des feuilles de formes différentes sur une même plante. Les feuilles peuvent être ovales, lancéolées ou irrégulièrement lobées, d’où l’épithète spécifique heterophylla. Elles sont généralement vert foncé sur la face supérieure, plus claires en dessous, avec une texture légèrement rugueuse et une marge parfois dentée. La floraison est l’un des aspects les plus remarquables de cette espèce. Les fleurs sont regroupées en inflorescences terminales. Elles sont tubulaires, de couleur blanche à violacée, avec une gorge marquée de teintes pourpres ou lilas. Les étamines sont proéminentes et dépassent souvent le tube de la corolle. Ces fleurs attirent divers pollinisateurs, notamment des abeilles et des papillons. Volkameria heterophylla joue un rôle écologique important dans la restauration des zones sèches dégradées, en raison de sa tolérance à la sécheresse et à des sols pauvres. Elle est également utile pour stabiliser les sols exposés à l’érosion. Malgré ses qualités, cette espèce a vu ses populations décliner en raison de la pression foncière, de la compétition avec des espèces exotiques envahissantes, et de la perte de son habitat naturel. Des efforts de conservation sont en cours, notamment dans les réserves naturelles telles que Grande Montagne et Anse Quitor à Rodrigues, où l’espèce est protégée, cultivée en pépinière et replantée pour restaurer les écosystèmes côtiers endémiques.




Bois de Reinette/ Dodonaea viscosa

Dodonaea viscosa est un arbuste indigène mesurant 3m de hauteur. L’arbuste est très branchu, au feuillage épars et les feuilles froissées dégagent une senteur rappelant celle de la pomme d’où l’origine du nom commun, qui se réfère à une variété de pomme. L’écorce est grise et finement crevassée tout le long du tronc. Les feuilles sont persistantes, simples et allongées, les plus juvéniles sont visqueuses et collantes et de couleur vert tendre. Les fleurs aux pétales gris soyeux poussent en grappes au bout des branches. Le fruit ailé est une capsule qui devient marron à maturité et les graines sont dures, noires et luisantes, et mesurent environ 3 mm de diamètre. Le bois de reinette a une distribution cosmopolite dans les régions tropicales, subtropicales et tempérées chaudes de l'Afrique, les Amériques et en Asie du Sud. En général, l’espèce est extrêmement robuste et est capable de produire des rejets à partir de la base. Elle possède une croissance rapide et peut être facilement propagée à partir de boutures et de graines. Les arbustes aux feuillages touffus de D. viscosa sont des sites propices à la nidification d'oiseaux et les fleurs attirent les pollinisateurs. Cette espèce est cultivée dans le monde entier, car les racines sont efficaces pour stabiliser les zones côtières et à lutter contre l'érosion. Cette espèce préfère les sols bien drainés et nécessite un endroit bien éclairé. Le bois de reinette peut tolérer des conditions sèches et elle est résistante au vent et nécessite peu d'entretien. Elle est capable de créer une strate arbustive rapidement d’où son intérêt en restauration en milieu naturel et sur quelques îlots comme l’île aux Aigrettes et l’île Ronde. La plante fut est largement utilisée dans des projets d’embellissement des jardins et des lieux publics. Le bois est extrêmement résistant et durable, et les Maoris de la Nouvelle-Zélande l’ont utilisé pour faire des armes et les Hawaiiens l’utilisaient comme poteaux de maison. La plante a également des propriétés médicinales et était traditionnellement utilisée par les Aborigènes pour traiter les maux de dents, les coupures et les piqûres d’insectes. On suppose que cette plante pourrait aussi être utilisée pour traiter des rhumatismes, syphilis, contusions et ulcères.



 

Bois Bœuf/ Polyscias maraisiana

Le bois de bœuf est une espèce de plante endémique de l'île Maurice appartenant à la famille des Araliacées. C'est un petit arbre atteignant 5 m de hauteur, de forêt de basse altitude. L’espèce est devenue rare, aujourd’hui surtout représenté à l’île aux Aigrettes. Des individus existent encore sur la Montagne du Rempart, à Piton Bambous et à Bras d’Eau/ Poste Lafayette/ Roches Noires. Cette espèce est menacée de disparition. L’arbre a une cime étalée et touffue. La plante est hétérophile avec les feuilles juvéniles groupées au sommet des branches épaisses. Les feuilles sont composées et les folioles ou petites feuilles sont linéaires et oblongues avec la nervure médiane et marges rouges. Les feuilles adultes ont des folioles oblong ou elliptique, très coriace, à marges entières et révolutées. Les nervures latérales à peine proéminentes sur la face inferieure. Cette caractéristique d’hétérophilie aide la plante de s’échapper d’être mangée par les herbivores notamment par les tortues géantes qui existaient partout à Ile Maurice et les petites iles qui l’entourent. La plante est appelée bois d’éponge pour la qualité du tronc massif et mou comme de l’éponge. La plante est aussi connue comme bois de bœuf pour les ramifications à extrémités des branches qui ressemblent des cornes de bœufs. L’inflorescence est paniculée, les fleurs sont polinisees par the vent et les geckos du jour qui sont attirés par le nectar des fleurs. Etant donné son port curieux et caractéristique, la plante est depuis quelques années cultivée dans des jardins prives et aux bords de route.


Palmiste Bouteille/ Hyophorbe lagenicaulis

Ce palmier peut atteindre plus de 5 m de hauteur. Le tronc est renflé à la base et a un diamètre atteignant 70 cm, ‘amincissant au-dessus, avec un diamètre réduit de moitié. Les feuilles s’étalent en trois rangées de 4 à 6 feuilles chacune. Durant ses dix premières années, le tronc de cette plante à la forme d’une “bouteille” ; d’où le nom commun de cet arbre. Elle fut plantée en grand nombre à travers l’île comme plante d’ornementale. Toutefois à l’état sauvage, elle s’est retrouvée restreinte à l’île Ronde, alors qu’autrefois, on pouvait trouver le palmiste bouteille sur les ilots entourant Maurice, ainsi que sur le littoral et parties basses de la grande terre. La destruction de son habitat, l’exploitation de son chou comestible et la prédation des jeunes plantes et des graines par des animaux introduits (tels que rats, cabris, lapins et lièvres etc.) ont eu raison de cette espèce ; elle était réduit te à seulement huit individus sur l’île Ronde au début des années 80. Mais depuis, que ces herbivores ont été éradique de l’île Ronde, la plante se régénère tout naturellement, aidée aussi par les replantations d’individus produit tes en pépinière. A présent, on dénombre environ 300 palmistes bouteille sur l’île Ronde. Réintroduit sur le Corps de Garde, un individu y vit toujours alors que sur l’île aux Aigrettes on peut trouver une douzaine de plantes adultes, et une centaine de plantes juvéniles. Cette plante qui est très appréciée par les horticulteurs à l’étranger est aussi en très grande demande localement pour l’aménagement des lieux publics, bureaux et hôtels. On la retrouve dans les jardins publics. D’autres espèces endémiques du genre Hyophorbe ont aussi évolués à Maurice, Rodrigues et La Réunion ; elles sont toutes menacées.


Acacia Indigene/ Gagnebina pterocarpa

Gagnebina pterocarpa est une espèce végétale endémique de l’île Maurice, appartenant à la famille des Fabaceae (légumineuses). Longtemps méconnue, cette espèce est aujourd’hui considérée comme en danger critique d’extinction en raison de sa distribution extrêmement restreinte et de la dégradation continue de son habitat naturel. Il s’agit d’un petit arbre ou arbuste pouvant atteindre entre 3 et 6 mètres de hauteur. Son feuillage est composé de feuilles alternes, paripennées, avec de petites folioles elliptiques, vert clair, mesurant environ 1 à 2 cm de long. L’ensemble du feuillage est fin, léger et délicatement disposé, ce qui confère à la plante un port élégant. La floraison est discrète mais élégante. Les fleurs, de petite taille, sont regroupées en grappes axillaires. Elles présentent une coloration jaunâtre à crème, typique de nombreuses Fabaceae, et sont mellifères, attirant les insectes pollinisateurs. Le fruit, qui donne à l'espèce son nom spécifique pterocarpa (« fruit ailé »), est une gousse aplatie et ailée, permettant une dispersion anémophile (par le vent). Ce fruit sec, de forme ovale à oblongue, mesure entre 3 et 6 cm de long. Sur le plan écologique, Gagnebina pterocarpa est une composante importante des forêts semi-sèches de basse altitude. Comme d'autres légumineuses, elle est capable de fixer l'azote atmosphérique grâce à ses symbioses racinaires, ce qui enrichit le sol et favorise la croissance d'autres espèces végétales autour d'elle. Cependant, les populations naturelles de cette espèce ont été gravement réduites par la déforestation, les incendies, l’introduction de plantes exotiques envahissantes et la fragmentation de l’habitat. Aujourd’hui, Gagnebina pterocarpa fait l’objet d’efforts de conservation ex situ et de replantation dans des réserves naturelles protégées telles que Grande Montagne et Anse Quitor.

 

Hibiscus genevii
 

L’Hibiscus genevii est un arbuste qui peut atteindre 2 à 4 mètres de hauteur. L'espèce est hétérophile, c'est-à-dire que les feuilles au stade juvénile sont différentes des feuilles adultes. Les feuilles juvéniles sont très découpées, les plus jeunes avec un limbe à 5 lobes étroits, ensuite avec un limbe à 3 lobes. Les feuilles adultes sont simples avec un limbe elliptique à ovale, aigu ou plus ou moins atténué au sommet. La margse est entière ou parfois crénelée sur l'apex. Les pétioles sont longs de 1 à 4.5 cm, les stipules (chacun des deux petits appendices à la base d'une feuille) sont charnues 2 à 3 mm de long. L’inflorescence est solitaire. La fleur est portée par un pédoncule ou tige de 4 à 9 cm de long. La fleur est composée d'un calice de forme tubuleux, tube lisse d'environ 2 cm de longueur terminée par cinq lobes d'environ 1.2 cm de long. La corolle est composée de 5 grands pétales étalés de couleur rose avec une base rouge. La colonne staminale de 5 à 8 cm de long est divisée en 5 branches. Le fruit est une capsule de 2 à 2,5 cm. Les graines de couleur grisâtre sont de forme ovale. L’Hibiscus genevii est une plante très rare endémique de Maurice, l'espèce qui semblait disparue a été redécouverte dans les années 1960s dans une réserve privée appelée Mondrain, tout près d’Henrietta. Sa population est estimée à environ 100 individus à l’état sauvage. Cette espèce s’est beaucoup raréfiée au fil du temps étant principalement menacée par la perte de son habitat due au développement. L’infime partie qui en reste est actuellement envahie par les espèces de plantes et d’animaux introduits. Ces espèces introduites telles que la goyave de Chine Psidium cattleianum, le jamrosa Syzygium jambos et le tecoma Tabebuia pallida empiètent sur tous les territoires restantes de l’hibiscus mandrinette la rendant ainsi très vulnérable à l’extinction. L’élevage des cerfs dans les parcelles de forêts indigènes pose un grave danger pour l’hibiscus mandrinette en particulier et aussi pour tant d’autres plantes indigènes car ces herbivores broutent tout sur leur passage, petites plantes et plantules indigènes, tout y passe! Néanmoins, l’Hibiscus genevii est largement propagé en pépinières et elle est utilisée dans les projets d’aménagement paysager ou de restauration/ réhabilitation des forêts indigènes, à commencer par la réserve de Mondrain elle-même, qui a été entreprise depuis le début des années 1980s.




Bois de Clou/ Eugenia lucida

Le bois de clou est un arbuste ou petit arbre buissonnant qui peut atteindre 4 m de hauteur. Il a une écorce noire, grise ou rosâtre, et des petites branches qui sont tomenteuses (poilues) au stade juvénile et deviennent glabre à maturité, parfois rosâtre. Les feuilles sont opposées à pétiole long de 2?10?mm. Le bois de clou est une espèce hétérophile c'est?à?dire qu’elle présente différent types de feuillage pendant sa croissance. Les feuilles juvéniles sont linéaires, obtus au sommet, et de couleur rougeâtre dessous. Les feuilles adultes sont ovales, largement elliptiques à subcirculaires, obtus au sommet, obtus à la base, de couleur vert sombre brillant dessus, vert pâle à jaunâtre dessous, coriaces et à marges fortement révolutées. La nervure médiane des feuilles est proéminente dessous, la nervation ultime est finement réticulée (nervures disposées comme les mailles d'un filet) et proéminente sur les deux faces. Les fleurs ont des pétales blanches et sont solitaires et apparaissent à l’aisselle des feuilles. Les fleurs sont très appréciées par les petits passereaux endémiques tels que le cardinal de Maurice Foudia roubra, le pic pic Zosterops mauritianus et l’oiseau à lunettes Zosterops chloronothos et les reptiles endémiques comme le gecko vert Phelsuma ornata. Le fruit est une baie globuleuse et charnue, longue de 2?2.5?cm et de 8?mm de diamètre et comporte 4 graines, ressemblant fortement à une petite goyave. Le bois de clou est une espèce des forêts sèches et des fourrés de basse altitude. La floraison est de janvier à avril. Cette espèce est connue de Plaine des Roches, Bras d’Eau, Poste Lafayette, Roches Noires, Mt du Pouce, Mt Ory, Corps de Garde, Mt du Rempart, Mt du Morne, Collines de Chamarel, Mt des Créoles, Mt des Créoles, et quelques îlots – Coin de Mire et L’ile aux Aigrettes. Il a été réintroduit à l’ile ronde. Le bois de clou est une espèce assez commune dans certaines régions sèches du pays. Néanmoins le bois de clou risque de diminuer en nombre dans les décennies à venir avec la disparition des forets sèches et côtières de l’ile pour le développement foncier et le tourisme. Le bois de clou est aussi menace par les espèces de plantes envahissantes telles que l’acacia. L’eucaena leucocephala, le prune malgache Flacourtia indica, la liane cerf Hiptage benghalensis, l’acacia piquant acacia nilotica qui pullulent dans son milieu naturel.


 

Bois Carotte/ Pittosphorum senacia

Le bois carotte (sous-espèce senacia) est endémique de Maurice et de La Réunion. On le trouve un peu partout dans les forêts indigènes humides et semi-humides comme Pétrin, Macchabé, Brise Fer, Bel Ombre and Mondrain. Le bois carotte est un petit arbuste atteignant environ 5m, à écorce glabre et très branchu se reconnaissent facilement par son feuillage très fourni en feuilles ovales et ondulées sur la marge. Les feuilles du bois carotte dégagent un parfum de carotte quand on les froisse, d’où son nom commun. Les fleurs sont blanchâtres, en forme de petits bouquet, souvent nombreuses, disposées au sommet des branches, elles deviennent jaunâtres en se fanant. Les fleurs sont très appréciées par les petits passereaux endémiques comme le pic pic (Zosterops mauritianus). Les fruits murs sont globuleux, de couleur jaune orangé, mais quand ils sont à point, les cosses s’ouvrent comme un coffret en forme de petit cœur contenant une perle d’un rouge écarlate. Cette petite perle se compose de 4 à 7 graines enrobées d’un sirop couleur grenadine qui attire les oiseaux endémiques come le pigeon des Mares (Nesoenas mayeri ), la grosse câteau verte (Psittacula eques), le merle de Maurice (Hypsipetes olivaceus). Le bois carotte est connu pour ses vertus médicinales, plusieurs ‘tisaneurs’ attribuent au bois carotte le pouvoir de soigner les maladies cardiaques, d’où son nom commun à La Réunion, ‘bois joli cœur’. La plante est cultivée en pépinière et elle aussi plantée dans des jardins et utilisée dans des projets de réhabilitation de forêts indigènes. La plante se propage facilement par les graines. C’est le type d’arbuste qui peut être taillé à la forme voulue, il convient parfaitement pour composer une haie décorative et odorante.




Café Marron/ coffea mauritiana

Coffea mauritiana est une espèce de caféier endémique de l’île Maurice, appartenant à la famille des Rubiaceae. Elle constitue l’un des rares représentants du genre Coffea dans les Mascareignes et se distingue tant par sa valeur écologique que par son intérêt scientifique en tant que parent sauvage des caféiers cultivés. Coffea mauritiana est un arbuste ou petit arbre atteignant en général entre 2 et 4 mètres de hauteur. Il présente un feuillage opposé, avec des feuilles simples, elliptiques à oblongues, coriaces, vert foncé et brillantes. Les feuilles mesurent généralement entre 8 et 15 cm de long, avec une nervation marquée et une marge entière. La plante pousse naturellement dans les sous-bois humides des forêts indigènes de moyenne altitude, notamment dans des zones telles que Brise Fer, le parc national des Gorges de la Rivière Noire ou encore la région de Macchabée. La floraison est discrète mais agréable. Les fleurs sont petites, blanches, très parfumées, et apparaissent à l’aisselle des feuilles. Elles sont hermaphrodites et actinomorphes. Après pollinisation, elles donnent naissance à des fruits drupacés (appelés «?cerise?») qui deviennent rouges à maturité. Chaque fruit contient généralement deux graines, semblables aux grains de café traditionnels, mais plus petits. Bien que Coffea mauritiana ne soit pas exploité commercialement pour la production de café, il représente une ressource génétique précieuse. Sa résistance naturelle à certaines maladies et son adaptation à des conditions écologiques spécifiques font de lui un candidat intéressant pour la recherche agronomique, notamment dans le contexte du changement climatique. Actuellement, l’espèce est considérée comme vulnérable en raison de la perte de son habitat, de la concurrence avec des espèces invasives, et du morcellement de ses populations. Des efforts de conservation sont en cours pour la protéger, notamment par la Mauritian Wildlife Foundation et le National Parks and Conservation Service.



 

Bois de Rat/ Tarenna borbonica

Endémique de Maurice et de la Réunion, le Tarenna borbonica est plus connu comme le bois de rat à Maurice. Le bois de rat est un arbre qui ne dépasse pas quatre mètres de hauteur. L’espèce se trouve en grand nombre sur l’Ile aux Aigrettes et les forêts indigènes côtières. Le tronc est de couleur gris pâle et les feuilles adultes sont vert sombre. Les jeunes feuilles sont hétérophiles, c'est-à-dire, qu’elles sont différentes des feuilles adultes. Les feuilles juvéniles sont allongées, panachées de taches vert clair avec une nervure médiane vivement teintée d’un rouge carminé ; elles s’arment pour faire face aux tortues terrestres endémiques qui jadis abondaient à Maurice, car les feuilles tachetées de rouge sont synonyme de danger pour les prédateurs. On pense aussi que les pigments qui les compo sent les rendent indigestes et pourraient être une adaptation pour surmonter la sécheresse annuelle. De plus, une tortue discerne moins une feuille linéaire au sol comparée à une feuille ronde dans l’arbre, d’où cette astuce de la nature pour échapper à la voracité de l’animal ! A maturité, et une fois hors d’atteinte des tortues, les feuilles perdent leur couleurs vives et adoptent une couleur vert sombre moins attirante et s’arrondissent. On suppose que le bois de rat fut ainsi nommé car l’inflorescence qui est très parfumée au début se transforme en masse de fleurs sèches qui ont une odeur fétide comme celui d’un rat mort en décomposition. Mais certains disent qu’il y aurait une autre raison; les rats adorent les fruits globuleux de cet arbre, tout simplement. Cette plante est très appréciée par les pigeons des Mares et les autres petits passereaux tels que le cardinal de Maurice, l’oiseau à lunettes et le pic- pic. Les fruits sont aussi très appréciés des tortues géantes d’Aldabra. Les graines se propagent facilement après un séjour dans le tube digestif de ces grands reptiles. Le bois de rat est une des 48 espèces de plantes indigènes qui fait l’objet d’un suivi de la phénologie (l’étude de la périodicité de la floraison, la fructification et la formation de jeunes feuilles et de bourgeons). L’étude de la phénologie des plantes vise à mieux connaitre le cycle de vie de nos plantes et comment elles peuvent nourrir les oiseaux endémiques, et comment elles réagissent face aux changements climatiques. Cette plante est aussi utilisée pour le reboisement de l’Ile Ronde. Les graines sont récoltées, semées en pépinière puis les jeunes plantules sont replantées sur l’Ile Ronde. Elle se propage naturellement sur l’Ile aux Aigrettes, où les plantules tapissent le sol dans beaucoup d’endroits, profitant de la dispersion par les tortues, les oiseaux endémiques et les Scinques de Telfair.


Bois Buis/ fernelia buxifolia

Fernelia buxifolia est une espèce végétale endémique de l’île Maurice, appartenant à la famille des Rubiaceae. Elle est typique des forêts humides de moyenne et haute altitude, où elle joue un rôle significatif dans la structure du sous-bois. Cette plante représente un élément important de la biodiversité floristique mauricienne. Fernelia buxifolia est un arbuste érigé à feuillage persistant, atteignant entre 1 et 3 mètres de hauteur. Son nom spécifique, buxifolia, fait référence à la ressemblance de ses feuilles avec celles du buis (Buxus), une autre plante à feuilles petites, ovales et coriaces. Les feuilles sont opposées, simples, de couleur vert foncé lustré, mesurant entre 1 et 3 cm de long, avec une marge entière et un apex arrondi. Leur texture est coriace, signe d’une adaptation aux conditions environnementales parfois rigoureuses des forêts de montagne. La floraison est relativement discrète. Les fleurs sont petites, blanchâtres à crème, disposées en petites cymes axillaires. Elles sont hermaphrodites, tubulaires et à symétrie radiale. Après la floraison, Fernelia buxifolia produit des baies globuleuses, rouge vif à maturité, qui sont consommées par certains oiseaux frugivores endémiques, jouant ainsi un rôle dans la dispersion des graines. Cette espèce contribue à la stabilité écologique des forêts mauriciennes en fournissant un couvert végétal au niveau du sous-bois, en réduisant l’érosion des sols et en participant au cycle de pollinisation et de régénération naturelle. Cependant, comme de nombreuses espèces endémiques de Maurice, Fernelia buxifolia est menacée par la fragmentation de son habitat, la concurrence des plantes exotiques envahissantes, ainsi que par la perte de biodiversité globale. Elle est incluse dans plusieurs programmes de conservation in situ dans les réserves naturelles telles que Brise Fer, Macchabée, et Bel Ombre.



Fangame/ Stilinga lineata ssp. lineata

Le fangame est un arbre ou arbrisseau qui peut atteindre 12 m de hauteur, il est glabre et a un port très variable mais il est généralement peu branchu. Il y a un latex laiteux abondant présent dans l’écorce, les petites branches et les feuilles. Les petites branches sont plus ou moins robustes et s’amincissent en séchant et deviennent ridées longitudinalement. Les feuilles sont groupées au sommet des branches avec des pétioles longs de 5-12 mm, généralement aplatis. Les jeunes feuilles sont linéaires, les feuilles adultes sont de taille et de forme très variables, étroitement elliptique et arrondies ou sont des fois aigues au sommet. Les feuilles sont plutôt coriaces à nervure médiane plutôt large et bien distincte. C’est une plante hétérophylle, les rejets et les jeunes plantes ont des feuilles plus étroites, les marges souvent ayant des dents plus aigües, alors que les feuilles adultes sont plus ou moins ovales. L’inflorescence est terminale et de couleur vert. Le fruit est à déhiscence explosive, à trois lobes arrondies environ 8 mm de diamètre. Les graines sont grises et oblongues. La sous-espèce Stilingia lineata ssp lineata est endémique de Maurice et de la Réunion. L’autre sous-espèce (ssp. pacifica), très rapprochée, est répandue dans les îles du Pacifique. Le fangame est assez répandu à Maurice mais il n’est nulle part réellement commun. C’est une espèce extrêmement variable et une des extrêmes est la forme qu’on trouve à Maurice dans les fourrés arbustifs marécageux autour de Pétrin. C’est un arbrisseau à feuilles très petites, coriaces, ovales ou arrondies; les plantes croissant sur des falaises ou dans des stations rocheuses sont assez semblables mais leurs feuilles sont plus grandes et relativement plus longues. A l’autre extrême, on trouve des arbustes diffus ou des arbres à feuilles plus grandes, beaucoup plus longues qui habitent en générale la forêt à altitude plus basse, par exemple à Magenta et Montagne du Rempart. Les fruits du fangame sont très appréciés par les pigeons des Mares (Nesoenas mayeri) et par les grosses câteaux verts (Psittacula eques). Les fruits du fangame contiennent une substance narcotique aux oiseaux, qui enivre les pigeons des Mares très friands de ces fruits. Le fangame, nom d’origine malgache, est utilisée dans des projets de reboisements et a une valeur ornementale.



Le Vacoas/ Pandamus utilis
Petit arbre haut de 6-8 m, croissant habituellement en touffes et formant parfois des fourrés. La plante est facilement reconnaissable grâce à son feuillage vert bleu glauque. Les feuilles poussent en verticilles et constituent l’habitat des geckos diurnes, Phelsuma ornata. Les fruits qui sont formés de graines qui virent du vert au rouge et jaune ont un parfum doux et sucré quand ils ont murit. Ils sont consommés et dispersés par les scinques de Telfair, et les tortues d’Aldabra et les tortues radiées utilisées dans la restauration des îlots. Il existe au total, 18 espèces de Vacoas à Maurice. Contrairement au P. vandermeeschii, les 17 autres espèces préfèrent les régions humides et marécageuses. P. vandermeeschii, quant à lui, pousse dans les zones côtières, les îlots et les falaises rocheuses et il est en danger critique d’extinction. En effet, sa population à l’état sauvage se trouve principalement sur les îlots du nord, comme l’Ile Ronde, l’Ile Plate, le Coin de Mire, mais des petites populations existent aussi sur l’ile d’Ambre, l’ile au Cerf et sur l’Ile aux Aigrettes. Les feuilles de cette espèce (comme plusieurs autres espèces de vacoas) étaient autrefois utilisées pour fabriquer des sacs pour l’exportation du sucre et l’artisanat. L’espèce a été réduite par la destruction de l’habitat, la perte ou raréfaction des disséminateurs, la compétition avec des plantes envahissantes et la prédation provenant des animaux introduites (ex. rats et cerfs). Le Vacoas qui est relativement facile à propager en pépinière est parfois utilisé comme plante ornementale.  



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Griffe Du Diable/Bois Chapelet/ Sophora tomentosa

Le sophora est un arbuste ou petit arbre pantropical commune dur le littoral des océans pacifique et indiens. On le retrouve souvent dans des conditions côtières et à proximité des zones humides. Cette espèce a une bonne tolérance au sel, et pousse bien dans les endroits ensoleillés. A Maurice le sophora pousse dans les régions côtières entre Grand Baie et Cap Malheureux, aux environs de Mahebourg notamment sur l’ile aux Aigrettes et Le Chaland et sur L’ile Plate. Le nom commun ‘Necklace Pod’ est dérive de la chaine caractéristique de gousses qui se développent en partir de ses fleurs. Le sophora a une couronne arrondie irrégulières et peut atteindre une hauteur de 1-3m. Le tronc est court et porte plusieurs tiges arquées. Les plantes plus âgées perdent souvent leurs feuilles quand ils sont plus proche du sol, éventuellement exposant les liges arbustives. L’écorce est un brun jaunâtre et rugueux. Les feuilles sont alternes et peuvent mesurer jusqu’à 10-20 cm de long et 7cm de large. Elles sont globalement de forme ovale. Les feuilles sont de couleur vert fonce brillant au-dessus et les feuilles juvéniles sont légèrement poilues au-dessus jeunes, plus devenant glabre a maturité. Les fleurs jaune vif sont présentes sur de longues grappes terminales mesurant environ 10-15cm de long. La grappe commence à fleurir à partir de la base vers le haut. Les fleurs et les gousses immatures apparaissent simultanément sur la grappe qui s’allonge. Les gousses sont minces au début comme des fis pendant argentes, indéhiscentes sont entrés 10-18 cm de long. Il y a 5-10 graines, chacune d’environ 6mm long. Leur surface est lisse, et elles sont de couleur olive, brun ou noir. Les graines sont toxiques si elles sont consommées. Le sophora fournit de la nourriture et des abris a la faune. Dans certains pays comme l’Amérique cette plante est une source de nectar pour les colibris et les papillons. Les fleurs attirent également les fauvettes et abeilles. Il a été utilisé pour fabriquer des poisons pour les poissons, les insectes et araignées, en particulier en Afrique. Le sophora est une belle plante avec des jolies grappes de fleurs jaunes vif que peut être utilisée comme plante ornementale côtière pour embellir nos jardins. Cette plante peut être propagée par les graines ou les boutures.


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Bois de Judas/ Cossinia pinnata

Le bois de Judas est un arbre, dont le genre (Cossinia) rend hommage à Joseph-François Charpentier de Cossigny de Palma, gouverneur et naturaliste, auteur d'un traité sur l'Indigoterie, et l'un des cultivateurs les plus zélés de l'île de France. Il doit son nom au fait qu'il est "traître" en ce sens qu'il peut casser inopinément. En outre, il était frauduleusement donné comme bois de natte par les prospecteurs à la recherche de bois de charpente pour les bâtisseurs dans les siècles passé. Mais il n'en avait pas la résistance et parfois, si elle était en bois de Judas et non en natte, la charpente cassait. La même mésaventure pouvait arriver sur les navires dont les mâts en bois de Judas se cassaient. Le bois de Judas est un arbuste monoïque c'est-à-dire que les fleurs mâles (à étamines) et femelles (à pistil) sont présentes sur la même inflorescence et elles sont portées par le même pied et cela permet la fécondation croisée. Le port arbustif mesure entre 6 à 8 m de hauteur en moyenne, mais il peut parfois devenir un grand arbre de 15 m de hauteur au port dressé et arrondi. C’est un arbre très branchu avec de jeunes branches couverts d’une pubescence jaunâtre. Les pétioles et les nervures des feuilles sont également couverts de cette pubescence jaunâtre. Son écorce est de couleur beige rougeâtre et se détache par plaques. Cette espèce présente de belles feuilles d'un vert-jaune luisant qui sont longues de 10-20cm généralement et composées avec 5 folioles. Les folioles sont de forme étroite et ovales 5-12 x 2-5 cm, elles sont glabres sur la face supérieure et de couleur vert clair et la face inférieure est couverte d'un fin duvet gris clair avec des nervures orange ou jaunâtres. Les inflorescences sont auxillaires et terminales et se trouvent à l’extrémité des branches. Les fleurs du bois de Judas sont blanches et mesurent environ 1,3 cm de diamètre et ont 5 sépales et 4 pétales. Les inflorescences attirent une multitude d’insectes dont les abeilles. Le fruit est une capsule à trois lobes s'ouvrant par le sommet, il contient 6 graines globuleuses noirâtres. Le bois de Judas est une espèce plutôt xérophile (une plante capable de survivre dans des conditions de sécheresse, ou adaptée aux milieux secs et très éclairée) qui est encore assez commune par endroits à la Réunion et, à Maurice (Magenta, Chamarel). Elle croit surtout dans les régions sous le vent, à basse et moyenne altitudes. A Maurice elle se trouve également dans les stations dont le sol est une cuirasse latéritique (une carapace formée par le durcissement d'un type de sol appelée latérite qui est une roche de couleur rouge riche en fer et en alumine), par exemple à Mare Longue et Pétrin. Ici elle prend la forme d’un arbrisseau à feuilles coriaces qui ne dépasse parfois pas 1 m de hauteur. La floraison est de mars à juin. Le bois de cet arbre est de couleur roux, très dense et de bonne qualité et on suppose qu’il fut utilisé en construction dans le passé. Le bois de Judas se propage par les graines et elle pourrait être utilisée comme plante ornementale grâce à ses belles feuilles luisantes et ses jolies grappes de fleurs blanches.

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Bois Poupart/ Poupartia borbonica

Le bois de poupart est un arbre qui peut atteindre 15 mètres de hauteur et perd toute ses feuilles en saison sèche. Il a un bois tendre, un tronc droit ayant jusqu’à 70 cm de diamètre, son écorce rougeâtre est épaisse, spongieuse et gorgée de sève rouge. Cette espèce est dioïque, chaque individu porte des fleurs mâles ou uniquement des fleurs femelles. Les feuilles alternes sont composées et hétérophiles (les feuilles juvéniles sont différentes des feuilles adultes). Les feuilles juvéniles sont composées de 2 à 3 paires de folioles sessiles, pubescentes, aux nervures rouges nettement marquées. Les feuilles de transitions sont plus grandes que les feuilles adultes composées de 6 à 8 paires de folioles atteignant 14 cm de long, elles aussi pubescentes, aux nervures rouges nettement marquées. Les feuilles adultes glabres sont groupées à l'extrémité des rameaux, composées de 3 à 5 paires de folioles. Le limbe vert clair, glabre de la foliole est étroitement ovale, ne dépassant pas 12 cm, atténué au sommet, asymétrique à la base, à marge faiblement crénelée. Le rachis (axe central des feuilles composées) et les nervures sont jaune orangé et le limbe vert clair. Les inflorescences sont en grappes axillaires et terminales composées de petites fleurs rougeâtres de 4 à 5 mm de diamètre. Les inflorescences femelles sont de 5 à 8 cm, et les inflorescences mâles sont de 10 à 18 cm. Les fruits verts sont des petites drupes en forme d'œuf devenant rouge sombre, noires à maturité et ne contenant généralement qu’une seule graine. On peut trouver le bois poupart aux Bras d'Eau, Poste Lafayette/ Plaine des Roches/ Roches Noire, Mon Loisir, Nicoliere, Port Louis Range, Corps de Garde, Magenta/Cabinet, Petite Gorges de la Rivière Noire, Case Noyale, Mt Canon, Mont Sur Mont et Le Morne. La population du bois poupart est estimée à environ 190 individus. L’espèce est utilisée dans la restauration des forets côtières et de basse altitude, telles que l’ile aux Aigrettes et Mondrain. Cette plante était utilisée en médecine traditionnelle comme contraceptif, elle était utilisée dans le passé pour traiter les néphrites et les furoncles. Une étude photochimique des feuilles de cet arbre a été réalisée. L'activité antipaludique des extraits de feuilles a été démontrée. Les molécules responsables de son activité, ont été identifiées comme étant des Poupartones. Ces composés ont été testés sur plusieurs souches de Plasmodium et possèdent une activité très prometteuse. Les feuilles du Poupartia borbonica contiennent d'autres molécules qui participent à l'activité antiparasitaire de la plante.


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Colophane Batard/ Protium obtusifolium

Le bois colophane bâtard est un arbre à la cime relativement étendu et peut atteindre 20 m de hauteur avec un tronc qui peut avoir un diamètre d'environ 75 cm. L'écorce est de couleur grisâtre, souvent craquelée, à partir de laquelle se dégage, une sève qui est clair, collante, et qui a une odeur de térébenthine. Les petites branches sont robustes, lisses et ont une couleur pâle. Les feuilles sont groupées aux extrémités les plus éloignées des branches. Le pétiole est de 2 à 7 cm de long. La feuille est de couleur vert foncé, brillant, et le plus souvent devient rouge vif à maturité et en vieillissant. La forme de la feuille est plus ou moins ovale, mesure 5 à 10 cm par 2,5 à 6 cm et la feuille est assez coriace. La marge de la feuille est entière avec une pointe plutôt arrondie et une base cunéiforme. L’inflorescence est axillaire (pousse à l’aisselle des feuilles), et regroupée aux extrémités des branches. L’inflorescence atteindre 15 cm, avec les fleurs disposées en grappes denses. Les fleurs sont nombreuses. Les pétales sont de forme allongée, de 1,5 à 2 cm par 0,6 à 1 mm. Le fruit immature ressemble à une drupe mais à maturité il ressemble à une capsule. Il devient vert rougeâtre avec un chair plutôt coriace et mesure 1,5 à 2 cm de longueur et contient 4 ou 5 graines globuleuses. La population de cette espèce est estimée à environ 30000-50000 individus. On peut la retrouver dans plusieurs parties de l’ile notamment à Macchabé, Mare Longue, Brise Fer, Bel Ombre, Combo, Chamarel, Mondrain, Osterlog, Tamarind Falls, Case Noyale, Yemen, Morne Sec, Corps de Garde, Perrier, Trois Mamelles, Le Pouce, Calebasse, Deux Mamelles, Nicoliere, Mare d'Australia, Mont Loisir, Plaine des Roches, Gaulettes Serrées, Montagne Blanche ,Vallée des Prêtres, et Curepipe entre autres. Les fruits et les graines du bois Colophane bâtard sont très appréciés par les oiseaux endémiques tels que le pigeon des Mares Nesoenas mayeri et la grosse câteau verte Psittacula eques. Le bois d’excellente qualité a été surexploité dans le passé pour la construction des maisons.


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Bois D’olive/ Elaeodendron oriental

Elaeodendron orientale est une espèce d’arbre de la famille des Celastraceae, indigène à l’île Maurice et présente également à Madagascar, aux Seychelles, en Asie du Sud-Est et dans certaines régions tropicales de l’océan Indien. À Maurice, cette espèce est considérée comme indigène mais rare, et elle joue un rôle écologique important dans les forêts côtières et de basse altitude. Il s’agit d’un arbre de taille moyenne pouvant atteindre entre 6 et 15 mètres de hauteur. Il se distingue par un tronc droit à écorce grise, légèrement fissurée, et un feuillage dense et coriace. Les feuilles sont simples, alternes, elliptiques à oblongues, à bord entier ou très finement denté. Elles mesurent environ 5 à 10 cm de long, présentent une texture luisante sur la face supérieure, et sont plus pâles en dessous. Leur disposition régulière et leur robustesse en font une plante bien adaptée aux conditions sèches et salines des zones côtières. La floraison est discrète. Les petites fleurs verdâtres à blanchâtres sont regroupées en grappes axillaires. Elles sont généralement unisexuées (espèce dioïque) et peu visibles. Les fruits sont des drupes ovoïdes, jaunes à orangées à maturité, mesurant environ 1 à 2 cm. Ils sont consommés par les oiseaux frugivores, jouant un rôle dans la dispersion naturelle des graines. Elaeodendron orientale est reconnu pour sa résilience écologique. Il est capable de survivre dans des sols pauvres, rocheux ou sablonneux, et tolère des périodes de sécheresse. Toutefois, ses populations naturelles ont décliné à Maurice en raison de la déforestation, des feux, de la pression des espèces exotiques et du morcellement de son habitat. Il est aujourd’hui protégé dans plusieurs réserves naturelles, notamment à Ile aux Aigrettes, Anse Quitor et Grande Montagne, dans le cadre de projets de restauration de la flore indigène et de conservation à long terme.


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Bois Benjoin/ Terminalia bentzoe ssp. bentzoe

Le bois benjoin est un arbre de 10 à 12 m de haut avec des feuilles groupées à des extrémités épaisses des branches. Les feuilles sont alternées, douces au sommet, glabres ou plus moins coriaces, de 7 à 10 cm de long et de 4 à 5 cm de large, parfois dentées en périphérie (légèrement). Le bois benjoin est une espèce hétérophile, c’est-à-dire que celle-ci présente deux types différents de feuilles pendant sa croissance. Les feuilles juvéniles sont très colorées et se situent au sommet des rameaux. Les tiges sont régulières et dépourvues d’épines. Le fruit est une noix dure ovoïde de 3 cm de long, noire, avec une aile ferme et épaisse. Le bois est très dur et de qualité. Il fut très utilisé comme bois de construction dans les années 40 et 50. On l’utilisait comme bois de charpente et pour faire des meubles, des bancs, des bois durs. Le tronc peut atteindre environ 30 cm de diamètre (min. bois bénjoin). L’écorce est brun-beige foncé comme certaine essence de bois charron. Il est aussi facile d’identifier cette essence selon l’odeur qui s’en dégage (très particulière et différente). L’aménagement (absence de règles) et également une mauvaise gestion de l’environnement (des plantes qui provoquent l’autofertilisation des terres) ont provoqué la régression du bois benjoin dans son habitat naturel. Le bois benjoin n’existe plus à l’état naturel à Rodrigues. Même en 1879, il était déjà très rare. Il a pourtant été abondamment cultivé dans l’île. En 1933, on le considérait en quasi extinction qui produisait un bois précieux mais il ne vaut pas être spécimen sur l’île. En 1938 des spécimens avaient été plantés à Cascade Victoire et à Grand Baie en 1970, puis en 1980, aucun arbre n’a été observé dans ces localités. En 1994, le bois benjoin fut réintroduit comme succédané dans les forêts. Cela a été un démarrage des forêts. Cette espèce très isolée est toujours assez courante en 1977 et surtout dans la Plaine Corail. Il y a une population de bois benjoin introduite à Grande Montagne en 1983. En 1989 le bois benjoin était vu occasionnellement avec peu de régénération. Des spécimens en fruits avaient été observés à Anse Mourouk et Mont Chéri mais ils étaient moribonds. À Grande Montagne on le situe sur Crabes des Fonds. Cette espèce se trouvait aussi près de Gombrani et Anse Quitor. On a observé la population de Bois de Nord, près de Rivière de l’Est, à la Rivière Baleine et aussi près de la mer, au niveau d’Anse aux Anglais. Bien que replanté à cette époque, tous ces arbres étaient vieux et aucune régénération ne fut observée. Actuellement, le bois benjoin se retrouve dans de rares forêts et dans les régions côtières, par exemple à Cascade Mourouk, mais cette espèce également la capacité de se retrouver comme des plants rabougris et tordus sur Plaine Corail et Anse Quitor. Une version du bois benjoin propre à Rodrigues porte le nom scientifique Terminalia bentzoe ssp. rodriguesensis. Cette sous-espèce a été classifiée comme vulnérable selon la Liste Rouge de l’IUCN. Elle est de la même famille que le bois benjoin de La Réunion (Terminalia bentzoe ssp. bentzoe mais également appelé bois benjoin), qui a été introduit à Rodrigues, où les deux sous-espèces peuvent être observées.


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Bois D’ebene Noir/ Diospyros egrettarum

Le bois d’ébène de l’Ile aux Aigrettes est un arbre atteignant 5 (6) m de hauteur, á tronc assez robuste, ramifié assez bas, à cime hémisphérique bien distincte ; écorce grise, mais couverte de lichens. Les rameaux et les ramilles sont généralement insérés à 90º environ. Les feuilles juvéniles sont plus ou moins ovales, longues de 12 cm environ, à nervures secondaires pourpres face inferieure. Les feuilles sur l’extrémité des ramilles sont assez rapprochées et ont un pétiole ou tige épais et court long de 0,5-1 cm ; cordé à la base, plus ou moins obtus au sommet, coriace, rigide, glabre sur les deux faces, plus pale dessous. Les nervures sont saillantes, les secondaires jaune verdâtre dessous. Le bois d’ébène de l’Ile aux Aigrettes est une espèce dioïque, c'est-à-dire que les fleurs uniquement femelles et uniquement mâles sont produites sur des pieds différents. Les fleurs males sont en petites grappes de 3-8, généralement insérés au-dessus des cicatrices des feuilles tombées. Les fleurs femelles sont semblables aux fleurs males excepté quelques petites différences. Le fruit est une baie sphérique longue de 3-4 cm. Le calice (enveloppe extérieure, recouvrant la base du fruit et formée de pièces généralement vertes) est accru plus ou moins cupuliforme atteignant ¼ - 1/3 de la longueur du fruit. Le fruit comporte environ 10 graines. Des fruits à calice relativement profond, sans rebord et sans ailes, se trouvent aussi dans cette espèce. Le bois d’ébène de l’Ile aux Aigrettes est présent surtout dans les restes de forêt côtière, presque entièrement sur l’Ile aux Aigrettes où elle est encore commune. La caractéristique la plus marquante de cette espèce est l'écorce blanche des arbres. Ils forment des feuilles coriaces de couleur foncée avec d'épaisses cuticules cireuses. La forêt atteint une hauteur moyenne de la canopée autour de 5-8 mètres, probablement la hauteur est limitée par le sol calcaire dont la couche d’humus atteint rarement plus de 15 cm. Le sol est recouvert de fougères indigènes. Si elle n'est pas perturbée, la forêt d’ébènes résiste bien aux plantes envahissantes. D’autres populations de cette espèce, mais bien moins nombreuses, se trouvent a Beau Champ, Roches Noires, Mont Brisée (à confirmer l’identité des pieds), Petite Rivière Noire et Piton du Fouge, où les arbres sont plus hautes que sur l’ile aux Aigrettes. La prédation des rats et les macaques sur les fruits et les semis pourraient avoir réduit la régénération dans le passé, de même que la déforestation et les plantes envahissantes. Les fruits de l'arbre sont consommés par de nombreuses espèces notamment le scinque de Telfair (Leiolopisma telfairi) et aussi par la tortue géante d'Aldabra (espèce utilisée comme remplaçant de nos tortues disparues), qui profitent à l'arbre en dispersant et en améliorant la croissance des graines et améliorant ainsi sa régénération. Le bois d’ébène de l’ile aux Aigrettes est utilisé dans des projets de restauration de forêts côtières et de basses altitudes ex. ile Ronde et Mondrain.



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Bois Poivre/ zanthoxylum heterophyllum

Zanthoxylum heterophyllum, connu localement sous le nom de “bois de poivre”, est une espèce endémique de l’île Maurice appartenant à la famille des Rutaceae. Il s’agit d’un petit arbre ou arbuste épineux autrefois commun dans les forêts sèches et semi-sèches de basse altitude. Aujourd’hui, cette espèce est considérée comme en danger critique d’extinction, avec seulement quelques individus survivants dans la nature. La plante atteint généralement une hauteur de 2 à 5 mètres, parfois plus en conditions optimales. Elle est facilement reconnaissable à son port buissonnant, à ses rameaux épineux, et à son feuillage caractéristique. Comme son nom l’indique, Zanthoxylum heterophyllum présente des feuilles de formes variées (heterophyllum signifie «?à feuilles diverses?»), souvent composées, imparipennées, avec des folioles ovales à elliptiques, aux bords parfois dentés. Les jeunes rameaux et les pétioles sont souvent pourvus de petites épines recourbées. La floraison est discrète : de petites fleurs verdâtres à jaunâtres apparaissent en grappes axillaires. Elles sont suivies par la formation de fruits en capsules globuleuses, typiques du genre Zanthoxylum. À maturité, les capsules s’ouvrent pour libérer des graines noires luisantes. Le fruit a un goût piquant, d’où le nom vernaculaire, et contient des composés aromatiques proches de ceux du poivre. Sur le plan écologique, cette espèce a une valeur élevée pour la biodiversité des forêts sèches mauriciennes, fournissant nourriture et abri à divers insectes et oiseaux. Toutefois, la déforestation, l’introduction de plantes exotiques, le pâturage et la dégradation de l’habitat ont conduit à une chute dramatique de ses populations. Des efforts de conservation in situ et ex situ sont en cours, notamment la culture en pépinière, la replantation dans des réserves naturelles comme Grande Montagne et Anse Quitor, et la surveillance génétique pour éviter la perte de diversité au sein de cette espèce unique du patrimoine mauricien.


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Bois de Fer/ Stadmania opositifolia

Le 'bois fer' est un petit arbre hétérophylle atteignant 5 m de haut. L'écorce est brun rosé et il se détache en plaques. Les jeunes branches sont légèrement pubérulentes (couvert de poils fins). Les jeunes feuilles sont linéaires, oblongues, de 4-8 x 0,2-1 cm. Les feuilles adultes sont opposées, ovales, subcirculaires, rigoureusement coriaces et 3-9 x 2-5 cm. La base est arrondie ou cordée, au sommet obtus, bords recourbés, face supérieure vert brillant, face inférieure pâle et opaque. Les fleurs sont odorantes, régulières, hermaphrodites (ayant à la fois des organes reproducteurs mâles et femelles dans la même fleur) solitaires à l'aisselle des feuilles. Pédoncules de 3-18 mm de long, pubérulents. Les fleurs ont quatre pétales, blanc verdâtre. Le fruit est globuleux, de 15 mm de diamètre, avec quatre graines. La floraison a été observée presque toute l'année. Le bois fer est plus communément trouvé dans les montagnes qu'ailleurs. Seulement deux collections de basse altitude, vraisemblablement sur la calcarénite, ont été faites; une de Graviers en 1963 et une autre de Plaine Corail en 1948. Le bois fer a été observé dans des sites exposés sur la crête au vent de la Grande Montagne et dans les zones ouvertes du Mont Cimetière et de la Cascade Mourouk. Le bois fer pousse en association avec une grande variété d'arbres indigènes, tels que bois de pomme Sideroxylon galeatum, bois papaye Badula balfouriana, bois mangue Scyphochlamys revoluta, patte de poule Vepris lanceolata, Gouania laxiflora, bois d’olive blanc Pleurostylia putamen, Ficus sp. et bois gandine Mathurina penduliflora. Généralement, cette espèce ne pousse que dans les vestiges des communautés indigènes. Dans les années 1980, probablement moins de cinquante individus ont été observés et avait une certaine régénération. Une vingtaine d'individus ont été observés à Grande Montagne et dix à Cascade Mourouk où plusieurs petits semis ont également été observés. Cette espèce a certainement beaucoup diminué en nombre au cours du siècle dernier et la régénération est faible. On dit que cette espèce a été trouvée en grand nombre en 1726. En 1879, on disait qu'elle poussait abondamment. Des spécimens ont été prélevés à Cascade Victoire en 1938, au sommet d'Anse Baleine en 1941, à Plaine Corail en 1948. En 1949 cependant, il est devenu occasionnel dans les réserves de la rivière et les fourrés. En 1975, des collectes ont été faites au Mont Lubin et au Mont Malartic. Dans les années 1980, aucun n'a été vu dans ces localités. Un spécimen ayant des semis en dessous a été récolté à Cascade Mourouk en 1976. En 1977 le bois fer était considéré comme rare et avait été vu seulement à Grande Montagne et à Mourouk. Des individus isolés ont également été observés au Mont Cimetière, près de la Baie du Nord dans une région très pauvre et à Caverne Provert. Le bois fer est aujourd’hui reproduit en pépinière et plantée dans les sites de conservation tels que Grande Montagne et Anse Quitor.


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Makak/ Mimusops petiolaris

Le makak est un arbre majestueux endémique de Maurice et de La Réunion, et fait partie des essences de la canopée du foret indigène. Il est aussi connu comme le ‘grand natte’ ou ‘natte à grandes feuilles’ à La Réunion. Le nom makak fut donné par des anciens naturalistes vu la fréquentation régulière des singes (‘macaques’) Macaca fascicularis pour ses fruits à Maurice. A Maurice, cet arbre pousse dans les forêts primaires en milieu humides et semi sèches de 150 mètres à 800 mètres d'altitude, par exemple dans le parc national des Gorges de la Rivière Noire (Brise Fer, Macchabé, Mare Longue entre autres). On le reconnaît facilement par la forme de sa canopée verte et dense, ses branches qui poussent plus ou moins horizontalement et ses racines contreforts qui le maintiennent fermement au sol. Cet arbre au tronc droit peut atteindre une vingtaine de mètres de hauteur. Son épalcorce épaisse est marquée de nombreuses fissures verticales. Les feuilles du makak sont regroupées à l'extrémité des branches. Les fleurs sont solitaires ou regroupées par trois. Le fruit est une baie globuleuse qui contient 1-2 graines. Son fruit à saveur sucré et à pulpe pâteuse à maturité est très recherché par la grosse câteau verte (Psittacula eques), oiseau endémique de Maurice, et par la chauve-souris (Pteropus niger) qui le disperse ensuite. Un latex blanchâtre secrété par cet arbre et récupéré principalement à partir des fruits verts, servait autrefois à confectionner une colle, destinée à piéger les oiseaux. La grosse câteau verte utilise les cavités naturelles présentes dans le tronc pour faire son nid. Le bois du makak est très solide, mi-dur et lourd. Le bois de cœur (la partie interne du bois) est dur, compact, den se, sec et imputrescible et de couleur brun-rouge à brun-orangé avec des veinures légèrement plus sombres. L’aubier (la partie de l’arbre juste sous l’écorce) par contre est généralement tendre, blanchâtre ou gris clair. Le bois du makak fut beaucoup exploité et utilisé en construction durant la colonisation de l’Ile. Il servait également à confectionner des parquets, des menuiseries intérieures et était utilisé en ébénisterie. Le makak est devenu rare, suite à cette exploitation et est considérée comme une espèce vulnérable à la disparition. On note aussi que la croissance de cette espèce est très lente comme la plupart des espèces de plantes endémiques. Les plantes envahissantes comme la goyave de chine (Psidium cattleianaum) et le privé (Ligustrum robustum) rentrent en compétition avec le makak pour des ressources telles que la lumière, l’eau et les nutriments dans le sol. Les prédateurs tels que les singes et des rats dévorent les fruits immatures, les graines et les plantules empêchant ainsi la régénération de la plante. Le makak est utilisé dans des projets de restauration en milieu naturel. D’ailleurs c’est une espèce qui se propage facilement en pépinière.


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